Web convivialiste

Auteurice : Derek Salmon, Arthur Pons

Temps de lecture : ~4 minutes


Cette note a pour but d’introduire des outils numériques plus convivialistes pour le développement web basés sur une utilisation du terminal et de ligne de commandes qui s’opposent à la tendance du web d’utiliser des outils de plus en plus complexes (builders, node.js, npm, etc.).

La création, la compréhension et l’utilisation d’outils déjà disponibles sur nos machines facilitent un premier apprentissage d’outils numériques convivialistes.

Il est important de noter que le web est désormais enfermé dans une logique très marchande, rendant difficile la possibilité de proposer un web éthique, simple et accessible. Les navigateurs sont devenus des logiciels très complexes qu’il est difficile de reproduire à petite échelle. Une simplification générale est nécessaire pour nous permettre d’avoir un web plus humain. Sortir du web global ou du moins imaginer un web “hors-ligne”, local et asynchronisée semble être une solution cohérente au vu de la dégradation actuelle du web.

Notes des besoins

Ces outils doivent s’intégrer facilement sur une majorité de distribution. Idéalement sous forme de fonction qui accepte des arguments et qui peuvent facilement être appelés via des scripts et des alias (à voir si cette méthode est la plus pertinente).

Il est aussi intéressant de développer des sujets annexes pour limiter l’usage de plateformes. Je pense notamment à l’usage de GIT qui est trop souvent lié à Github et Gitlab.

Enfin des outils comme VIM peuvent aussi remplacer des éditeurs de code qui sont souvent des applications lourdes.

Cet environnement partage un langage commun (les raccourcis de VIM sont présents dans de nombreux autres logiciels par exemple) et une facilité de partage de données. Les logiciels modernes dépendent le plus souvent de formats propriétaires qui empêchent une interopérabilité des données. Le cloud et la logique de logiciels en tant que service ajoutent des surcouches qui nous enferment dans des services et nous lient à des entreprises.

Une introduction vers un web plus simple

Sans rejeter l’aspect du web, c’est surtout les principes que nous lui associons qui le rendre nuisible. La vitesse, l’innovation constante, le fait d’être accessible et en ligne 24h sur 24h ne sont pas une réelle finalité du web, mais uniquement des solutions/contraintes techniques qui nous ont été imposées. Il est intéressant de regarder d’autres modèles d’internet qui existe et qui proposent d’autres imaginaires soit par contrainte ou par choix. Je pense notamment à trois modèles :

Un internet moins omniprésent semble possible et enviable à condition de comprendre les enjeux écologiques, sociétaux et géopolitiques du numérique. Sans des prérequis un retour en arrière me paraît peu enviable pour la majorité des utilisateurs.

Raison du besoin

Nous sommes beaucoup à avoir une passion pour le web et la culture libre, mais notre temps est de plus en plus accaparé par un web qui se complexifie alors que les défis actuels demandent l’inverse. Nos outils, de plus en plus complexes limitent notre résilience et augmentent le risque de dépendance.

En réalité, le succès des outils web modernes dépend principalement du marketing des GAFAM (react avec Meta par exemple) et d’un effet de mode, mais surtout d’un manque de connaissances d’outils déjà présents sur nos machines qui peuvent réaliser des tâches similaires à moindre coût.

Dernière mise à jour : 04/08/2023